• L'adiponectine: une nouvelle adipocytokine.

    Lebas E , Paquot N , Scheen AJ
    Rev Med Liege 2003, 58(9),554-558

    Résumé : Le tissu adipeux n’est pas uniquement une réserve énergétique inerte, mais sécrète dans le plasma un ensemble de protéines qui influencent le métabolisme, telles que le tumor necrosis factor (TNF-α), l’inhibiteur de l’activation du plasminogène de type 1 (PAI-1), la leptine, la résistine et l’adiponectine. Ces différentes molécules sont regroupées sous le terme général d’adipocytokines. L’adiponectine (également appelée AdipoQ, Acrp 30, apM1 ou GBP28) est une protéine spécifique du tissu adipeux nouvellement mise en évidence. De récentes études du génome ont localisé, sur le chromosome 3q27, un locus de susceptibilité au diabète et au syndrome dysmétabolique, endroit où est situé le gène de l’adiponectine. Les taux plasmatiques d’adiponectine sont abaissés chez le sujet obèse et le patient diabétique de type 2, à l’opposé de la leptine ou du TNF-α dont les concentrations sont élevées chez ces sujets. L’administration de thiazolidinediones, ligands synthétiques des récepteurs PPARs- γ, induit une augmentation significative des concentrations plasmatiques d’adiponectine, effet qui contribue à améliorer la sensibilité à l’insuline. Ainsi, la restitution d’adiponectine pourrait représenter une nouvelle modalité thérapeutique de la résistance à l’insuline et du diabète de type 2.

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