• La maladie d’Addison : un regard tourné vers le passé et vers l’avenir

    Valdes-Socin H , Vroonen L , Pétrossians P
    Rev Med Liege 2025, 80(1),48-54

    Résumé : En 1849, Thomas Addison découvre des altérations des glandes surrénales à l’autopsie de trois patients décédés avec une anémie idiopathique. Frappé par les travaux d’Addison, Charles-Edouard Brown-Séquard démontre en 1851 que la surrénalectomie bilatérale chez le chien est fatale. Il faut attendre un siècle pour la découverte des hormones du cortex surrénalien, de leur structure et de leurs effets biologiques. Cela a valu en 1950 à Kendall, Reichstein et Hench le prix Nobel en Physiologie ou Médecine. De nos jours, l’adrénalite auto-immune représente presque 80 % des cas diagnostiqués de maladie d’Addison. Les causes de cette affection grave, qui double la mortalité des patients affectés par rapport à la population générale, se sont étoffées de causes génétiques et iatrogènes. Ces dernières sont de plus en plus associées aux thérapies immunologiques contre le cancer. Il est dès lors indispensable d’éduquer le patient avec une maladie d’Addison pour mieux gérer sa maladie et rester réactif aux nombreux facteurs déclencheurs tels que le stress, les infections, la chirurgie. La prise en charge de la maladie d’Addison concerne non seulement les endocrinologues, mais aussi les praticiens de médecine générale et de soins intensifs. De nouvelles études sont en cours afin d’améliorer la compréhension des effets physiologiques et thérapeutiques de l’hydrocortisone, des minéralocorticoïdes et des androgènes surrénaliens.

    Ressources disponibles :