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Les mutilations génitales féminines : le point sur la situation au Centre Hospitalier Régional de la Citadelle
Swenen L. , Brichant G. , Kaluanga A. , Masson V. , Nisolle M.
Rev Med Liege 2017, 72(1),25-31Résumé : En raison des flux migratoires actuels, le praticien obstétricien sera amené à prendre en charge des patientes porteuses de mutilations génitales féminines (MGF). Cet article reprend les principales complications obstétricales en relation avec celles-ci. Nous avons comparé un groupe de patientes ayant subi une MGF (n = 69) à un groupe contrôle (n = 162) et étudié les données concernant la patiente, la grossesse en cours, l’accouchement, le nouveau-né, le post-partum et la durée du séjour hospitalier. Dans le groupe MGF, 44 % des patientes sont porteuses de streptocoque B contre 23 % dans le groupe contrôle (p < 0,01). Concernant le périnée, dans le groupe MGF, une épisiotomie est pratiquée chez 31 % des patientes versus 35 % dans le groupe contrôle; une déchirure survient dans 42 % des accouchements par voie basse dans le groupe MGF contre 26 % dans le groupe contrôle.