• Le rôle de la génétique et de l’environnement dans le développement de l’endométriose

    Ballester M. , Dehan P. , Béliard A. , Brichant G. , Nisolle M.
    Rev Med Liege 2012, 67(5-6),374-380

    Résumé : L’endométriose est généralement décrite comme une pathologie complexe, multifactorielle, associant une dérégulation du métabolisme des oestrogènes et des mécanismes immunologiques et inflammatoires. Récemment, de nombreux auteurs ont mis en cause la pollution environnementale et les toxines dans la formation et le développement des lésions d’endométriose. Ainsi, bien que les dioxines et les PCB aient été impliqués, à l’heure actuelle, il n’existe pas suffisamment de données pouvant confirmer leur rôle de façon certaine. L’endométriose a également été considérée comme une maladie génétique. L’approche génomique, a jusqu’à présent, montré des prédispositions familiales, mais la mise en évidence d’une composante génétique dans la pathogénèse d’une maladie multifactorielle se heurte à de nombreuses limites telles que la taille des cohortes de patientes nécessaires, les différences ethniques et la participation des facteurs environnementaux. Depuis une décennie, l’approche épigénétique (méthylation de l’ADN, modifications des histones et microRNA ) permet d’envisager de nombreuses perspectives. En effet, une dérégulation (hyper ou hypométhylation) de certains gènes a déjà pu être mise en évidence. Cette méthode d’analyse fait l’objet de nombreuses études dans le but de mettre en place des outils diagnostiques, pronostiques et thérapeutiques pour une pathologie qui devient peu à peu un véritable problème de santé publique.

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