• Traitement de la prééclampsie sévère : jusqu'où, et pour quels risques/bénéfices ?

    Petit P. , Top M. , Chantraine F. , Brichant J.F. , Dewandre P.Y. , Foidart J.M.
    Rev Med Liege 2009, 64(12),620-625

    Résumé : Les quatre pathologies hypertensives majeures de la grossesse sont la prééclampsie, l’hypertension chronique, la prééclampsie surajoutée à l’hypertension chronique et l’hypertension gravidique. L’apparition progressive d’une hypertension et d’une protéinurie au cours de la grossesse est le plus souvent la traduction d’une prééclampsie, particulièrement chez la primigeste. Ces symptômes apparaissent classiquement dans la deuxième moitié du troisième trimestre et s’aggravent jusqu’à l’accouchement. Toutefois certaines femmes développent des formes précoces de prééclampsie dès la 20ème semaine de grossesse. Parfois, la maladie n’apparaît qu’au cours du travail ou dans le postpartum précoce. La prééclampsie peut être légère ou sévère, caractérisée par une hypertension importante, des troubles de la coagulation, de la thrombocytopénie, des anomalies de la fonction hépatique ou un retard de la croissance foetale. Il faut évaluer l’hémoglobine, l’hématocrite, le taux plaquettaire, les fonctions hépatique et rénale ainsi que le bien-être et la croissance foetale. L’accouchement est programmé selon l’âge gestationnel, l’état maternel et foetal. Le traitement antihypertenseur vise à protéger la mère, mais peut détériorer l’état du foetus. On administrera de la bétaméthasone entre la 26ème et la 34ème semaine. Le sulfate de magnésium est plus efficace que la phénytoïne et les benzodiazépines pour la prévention des récidives de convulsions.

    Ressources disponibles :