• Thérapies biologiques et maladies inflammatoires chroniques intestinales

    Reenaers C. , Louis E. , Belaiche J.
    Rev Med Liege 2009, 64(5-6),301-304

    Résumé : La maladie de Crohn (MC) et la rectocolite-ulcérohémorragique (RCUH) sont des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) qui peuvent échapper aux traitements conventionnels. Une meilleure connaissance de la physiopathologie a permis le développement d’anticorps (Ac) monoclonaux humanisés, dirigés contre une cible biologique de la cascade inflammatoire. Trois traitements anti-TNF permettent aujourd’hui d’induire des rémissions prolongées en cas de MC sévère à modérée. L’infliximab est également efficace dans la RCUH. Le certolizumab pegol permet d’induire des réponses précoces en cas de MC active, mais la réponse à long terme n’est pas satisfaisante. Des inhibiteurs de la migration leucocytaire (inhibiteur des intégrines) ont également vu le jour avec un bon profil d’activité dans la MC. Le natalizumab (anti- α4) n’est plus utilisé en Europe dans la MC compte tenu de ses effets secondaires tandis que le MLN02 (anti-α4β7), toujours à l’étude, possède un bon profil de sécurité. D’autres inhibiteurs cytokiniques trouvent leur place dans le traitement de la MC notamment l’ustékinumab, Ac anti-IL12/IL23, qui présente un bon profil d’efficacité et de sécurité dans les études préliminaires. Le développement de ces nouvelles molécules a considérablement modifié le décours des MICI.

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