• Stress oxydant et antioxydants : mythes et réalités

    Defraigne J.O. , Pincemail J.
    Rev Med Liege 2008, 63(S1),10-19

    Résumé : 1969 – 2009 : 40 ans de recherches intenses sur les rôles du stress oxydant et des antioxydants dans l’organisme humain se sont écoulés depuis la très importante publication de McCord et Fridovich en 1969 démontrant pour la première fois l’existence de la superoxyde dismutase (SOD), enzyme capable d’éliminer l’anion superoxyde qui résulte de la réduction univalente de l’oxygène. Actuellement, il est bien admis que le stress oxydant – un déséquilibre résultant d’une production accrue des espèces oxygénées de l’oxygène (EOA) et d’une altération à la baisse des défenses antioxydantes – intervient dans le décours de diverses pathologies (maladies cardiovasculaires, cancer, diabète sucré,…). Toutefois, il a été démontré que, de façon paradoxale, les EOA jouent un rôle physiologique très important en favorisant des mécanismes naturels de défense (e.g. l’apoptose). Ceci peut expliquer en partie pourquoi les nombreuses études d’intervention menées avec des antioxydants pris de façon chronique sont loin d’avoir montré les résultats spectaculaires attendus dans la prévention ou les complications associées à ces pathologies. L’étude SUVIMAX récemment menée en France sur près de 15.000 sujets sains en est une excellente illustration : effet très protecteur des antioxydants à des doses nutritionnelles chez les hommes (bas statut en antioxydants) contre le cancer de la prostate, aucun effet cardio- protecteur voire même une hausse des cancers de la peau chez les femmes (statut antioxydant peu altéré). Depuis peu, une attention toute particulière est apportée quant aux effets protecteurs sur la santé d’une alimentation riche en fruits et légumes (5 portions par jour) naturellement riches en antioxydants de toutes sortes (vitamine C, caroténoïdes, polyphénols).

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