Résumé : La prématurité reste un problème de santé publique. Son impact psychosocial est considérable. Les enfants prématurés rentrent à domicile plus fragiles et bien souvent plus avant le terme prévu de la naissance. Leur alimentation et leur croissance méritent une attention particulière en raison de leurs besoins spécifiques. Ils sont plus sujets aux infections et aux anomalies cardio-respiratoires. Plusieurs incertitudes existent pour ces enfants quant à leur pronostic ultérieur. L’imagerie cérébrale permet de repérer des lésions cérébrales. Cependant, la prévision du pronostic à long terme et des séquelles demeure imparfaite. A l’heure actuelle, l’incidence et la sévérité de l’infirmité motrice d’origine cérébrale apparaissent en régression; par contre, des troubles associés ou non aux formes légères et s’extériorisant plus tardivement sont mis en évidence : troubles de l’audition, troubles visuels, problèmes visuo-praxiques, déficits d’attention, troubles psychologiques et problèmes scolaires. Ainsi, une surveillance prolongée des nouveau-nés prématurés doit s’organiser au sein de consultations spécialisées. Il a été bien démontré qu’un dépistage précoce et une prise en charge adaptée peuvent donner d’excellents résultats. Tout ceci souligne l’impérieuse nécessité d’un suivi prolongé au sein d’une clinique du neurodéveloppement des grands prématurés et des nouveau-nés ayant présenté une souffrance neurologique périnatale.