• Pathogénie de la maladie d'Alzheimer : les mécanismes moléculaires et cellulaires

    Govaerts L. , Schoenen J. , Bouhy D.
    Rev Med Liege 2007, 62(4),209-216

    Résumé : La maladie d’Alzheimer touche ± douze millions de personnes à travers le monde. Les lésions neurodégénératives caractéristiques de cette démence sont les plaques séniles et la dégénérescence neurofibrillaire. Les plaques séniles sont des dépôts extracellulaires de peptide amyloïde β (Aβ) qui provient du clivage d’une protéine-précurseur, l’APP («amyloïde protein precursor») par des enzymes appelés β et g secrétases. La dégénérescence neurofibrillaire est constituée de conglomérats de filaments intermédiaires hélicoïdaux contenant une forme hyperphosphorylée de la protéine tau, une protéine associée aux microtubules. Les deux cascades pathogéniques moléculaires, détaillées dans cet article, sont simultanées dans la démence d’Alzheimer et leur interaction reposerait sur la potentialisation de la pathologie tau par l’Aβ. Leur degré d’intensité est modulé par une série de facteurs, dont le génotype, le stress oxydatif et l’inflammation. La meilleure compréhension de la cascade d’évènements biomoléculaires qui amène aux lésions neuropathologiques et de leurs corrélats cliniques et génétiques a déjà conduit au développement de nouvelles stratégies thérapeutiques étiologiques. Celles-ci ont fourni des résultats contrastés et ciblent différentes étapes de la cascade pathogénique. Les efforts conjugués des recherches fondamentale, clinique et pharmacologique autorisent, dès à présent, l’espoir que, dans un avenir prévisible, il sera possible d’infléchir le décours inexorable de cette maladie dévastatrice, voire de prévenir son apparition.

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