• Nouvelles stratégies dans la prise en charge de l’alloimmunisation foeto-maternelle anti-RHD (Rhésus

    Minon J.M. , Gérard Ch. , Dricot J.F. , Neve C. , Senterre J.M. , Schaaps J.P. , Foidart J.M.
    Rev Med Liege 2006, 61(11),756-762

    Résumé : En dépit de la généralisation de la prévention par injection d’immunoglobulines anti-D, l’allo-immunisation RhD reste la cause principale de maladies hémolytiques foetales et du nouveau-né (MHNN) sévères. Le suivi immuno-hématologique des femmes enceintes repose sur la détermination du groupe sanguin érythrocytaire ABO/D, le phénotypage Rh/Kell et la recherche d’anticorps irréguliers (RAI). Lorsqu’un anticorps anti-D est détecté chez une femme en cours de grossesse, la connaissance du phénotype RhD du géniteur permet d’estimer la probabilité pour le foetus, d’avoir hérité de l’antigène cible paternel. En interprétant le titre de l’anticorps, un marqueur prédictif de l’hémolyse in vivo, à la lumière de l’histoire obstétricale de la patiente, une amniocentèse est éventuellement envisagée pour mesurer l’indice de Liley et déterminer le statut foetal RHD à partir des amniocytes. La mise au point de techniques de mise en évidence de DNA foetal libre circulant dans le sang maternel permet aujourd’hui de rechercher la présence du gène RHD du foetus dans le plasma maternel, en évitant ainsi toute manoeuvre invasive. Dans le contexte de la prise en charge de la MHNN, la place de cette nouvelle technique de laboratoire couplée à l’écho-Doppler de l’artère cérébrale moyenne (ACM) comme indicateur direct de l’anémie foetale sera discutée. Le génotypage foetal RHD à partir de sang maternel pourrait être systématiquement proposé à toute patiente RhD négatif pour qu’un suivi obstétrical mieux ciblé aboutisse à une prévention spécifique plus efficace.

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