• Les IPP au très long cours : le problème est-il uniquement économique ?

    Vanmeerbeek M. , Louis E.
    Rev Med Liege 2006, 61(5-6),483-487

    Résumé : Les inhibiteurs de la pompe à protons sont parmi les molécules les plus souvent prescrites en Belgique en raison de la grande prévalence du reflux gastro-œsophagien pathologique et de l’impact négatif de cette pathologie sur la qualité de vie des patients. L’efficacité des inhibiteurs de la pompe à protons en traitement initial et en traitement d’entretien est nettement supérieure à celle des inhibiteurs des récepteurs H2. Leur quasi-innocuité à long terme est établie. Le traitement empirique pour des symptômes aigus chez un patient de moins de 50 ans sans signe d’alarme se justifie, mais une endoscopie de diagnostic devrait toujours être pratiquée avant de démarrer un traitement chronique. Le traitement des œsophagites de bas grade peut faire appel à des doses variables ou intermittentes. Dans les œsophagites de haut grade, le traitement continu à pleine dose est recommandé. L’alternative chirurgicale doit se discuter au cas par cas avec le patient. L’efficacité est du même ordre de grandeur et le coût à charge de la société également. Les traitements endoscopiques ne sont pas encore assez évalués pour constituer une alternative valable. Les mesures hygiénodiététiques restent utiles en complément. Les inhibiteurs de la pompe à protons sont des molécules coûteuses dont la prescription se justifie en bonne connaissance des doses recommandées et en choisissant les molécules les plus efficientes.

    Ressources disponibles :