• Exigences physiologiques nécessaires à la pratique de la gymnastique de haut niveau

    Lange B , Halkin AS , Bury Th
    Rev Med Liege 2005, 60(12),939-945

    Résumé : Nous exposons l’évolution historique et physiologique de la gymnastique depuis les années 60. En effet, l’aspect chorégraphique prédominant, en particulier chez les femmes durant les années 60 et 70, est progressivement remplacé par la performance acrobatique. Cette progression et ces nouvelles prises de risques sont liées à différents facteurs, parmi lesquels l’amélioration du matériel n’est pas le moins important. Pour atteindre le haut niveau, le gymnaste débute la pratique gymnique à un âge précoce et présente souvent un retard pubertaire significatif comparé aux autres jeunes sportifs, de même âge chronologique. Il présente également une morphologie spécifique souvent caractérisée par un poids et une taille réduits, par rapport aux sujets sédentaires de même âge. Sur le plan physiologique, le gymnaste devient un athlète de plus en plus puissant sur le plan de la force musculaire, mais il conserve une faible aptitude aérobie. Celle-ci apparaît cependant suffisante pour la pratique, malgré l’augmentation de la fréquence et du volume d’entraînement. En comparaison avec les sportifs dits "de résistance", les gymnastes se classent parmi les plus puissants sur le plan anaérobie. Les valeurs relevées lors du Wingate test se situent de nos jours entre 12 et 14 W/kg chez les gymnastes masculins et entre 10 et 12 W/kg chez les gymnastes féminines de haut niveau. Les valeurs du pic de fréquence cardiaque observées au cours des exercices gymniques ont suivi l’évolution des exigences techniques et acrobatiques de plus en plus difficiles. Quant aux valeurs de lactatémie, elles montrent que la glycolyse anaérobie est de plus en plus sollicitée dans le décours des compétitions, avec une disparité cependant entre les agrès.

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