• Traitement de l'osteoporose postmenopausique en 2004.

    Reginster JY , Devogelaer JP
    Rev Med Liege 2004, 59(11),633-647

    Résumé : Au cours des dix dernières années, des progrès déterminants ont été réalisés dans le traitement de l’ostéoporose postménopausique. L’avancée la plus significative a été le développement de plusieurs médicaments dont la démonstration de l’efficacité anti-fracturaire repose sur des bases scientifiques et méthodologiques robustes. Les spécificités pharmacologiques des ces substances permettent aujourd’hui de mettre en place des traitements adaptés aux besoins et aux demandes de chaque type de patientes ménopausées. Une supplémentation calcique (500 mg/jour) peut être proposée à toutes les femmes, à partir de la ménopause, sauf en cas d’anamnèse alimentaire reflétant un apport suffisant. De même, tenant compte de la prévalence élevée de la carence vitaminique D chez les sujets au-delà de 65 ans, dans notre pays, le recours systématique à une formulation combinant le calcium et la vitamine D, à partir de cet âge, semble raisonnable. Le raloxifène est une option séduisante pour les femmes présentant une ostéoporose caractérisée par une masse osseuse diminuée ou par la présence d’un épisode fracturaire vertébral. Cette molécule se caractérise par une efficacité incontestable au niveau du rachis et par un effet anti-fracturaire périphérique établi chez les patientes à risque élevé de présenter ce type de complications. Les bisphosphonates (alendronate et risédronate) préviennent la survenue de fractures axiales ou périphériques. La mise à disposition d’une formulation hebdomadaire a amélioré l’observance et l’adhérence des patientes à ce type de traitement, sans en faire disparaître toutes les contraintes et l’inconfort inhérent à son intolérance potentielle au niveau du tractus gastro-intestinal supérieur. Les bisphosphonates sont une option de choix pour les patientes présentant une ostéoporose plus évoluée avec un risque élevé de fracture de la hanche. La tériparatide (fragment de l’hormone parathyroïdienne) se profile comme une approche pharmacologique originale, destinée préférentiellement sinon exclusivement, du fait de son mode d’administration parentéral et de son coût élevé, aux patientes souffrant d’ostéoporose sévère (masse osseuse basse et fracture prévalente). Le Ranelate de Strontium pourrait, au vu de l’ubiquité de son effet anti-fracturaire et de son excellente tolérance générale, jouer un rôle de premier plan dans la prise en charge de l’ostéoporose.

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