Résumé : Selon une définition déjà ancienne, l’accident ischémique transitoire (AIT) correspond à un déficit neurologique focal , d’installation brutale, d‘une durée inférieure à 24 heures, présumé d’origine vasculaire et confiné au territoire spécifique d’une artère cérébrale ou rétinienne. Les acquisitions récentes relatives à la physiopathologie de l’ischémie cérébrale et les progrès réalisés par l’imagerie contemporaine ont poussé un Groupe de Travail américain à proposer une définition nouvelle modifiant le critère de durée et exigeant le recours à l’imagerie. Selon cette définition, «l’AIT est un épisode neurologique déficitaire de courte durée, secondaire à une ischémie cérébrale ou rétinienne, dont les symptômes durent moins d’une heure et qui n’est pas associé à un infarctus cérébral». Les arguments pour ou contre cette nouvelle définition, l’importance de la prise en charge urgente de l’AIT,sa sémiologie, la mise au point diagnostique et le diagnostic différentiel sont discutés. L’exposé d’un cas clinique illustre les difficultés que l’on peut rencontrer à l’occasion d’un tel cas.