• Neuropathies medicamenteuses: mise a jour recente des donnees (1996 a 2003).

    Arne-Bes MC
    Rev Med Liege 2004, 59(S1),118-123

    Résumé : Les neuropathies périphériques induites par les médicaments sont relativement mal connues. Les anti-cancéreux et les agents anti-rétroviraux sont le plus souvent en cause. Ils induisent une polyneuropathie à prédominance sensitive corrélée à la dose et à la durée d’exposition. Dans certains cas, une atteinte du système nerveux autonome est associée. La symptomatologie est parfois incomplètement régressive à l’arrêt du traitement. La possibilité d’une toxicité différée après l’arrêt du traitement doit être connue ainsi que la survenue d’une atteinte plus sévère en cas de neuropathie sous-jacente génétiquement déterminée ou métabolique. Dans les dernières années, des cas de neuropathies parfois sévères ont été rapportés avec des médicaments d’utilisation récente comme le tacrolimus, l’interféron alpha ou les statines dont l’incidence devrait progresser en raison de leur large prescription. Les mécanismes physiopathologiques à l’origine de cette atteinte sont mal connus, une toxicité mitochondriale est largement évoquée. Aucun traitement préventif n’est actuellement disponible. Plusieurs essais sont en cours visant à apprécier le rôle protecteur des facteurs de croissance, de la glutamine ou d’autres drogues.

    Ressources disponibles :