Résumé : L’introduction sur le marché belge d’un Adalat® Oros 60 mg se justifie, car ce dosage permet d’accroître, de façon substantielle, le nombre d’hypertendus répondeurs au traitement par nifédipine en monothérapie. A cette occasion, nous refaisons brièvement l’historique de ce médicament et décrivons la galénique originale et ingénieuse utilisée dans la forme Oros. De toute évidence, nous sommes en présence d’un antagoniste calcique puissant et dont l’action se produit désormais de façon régulière, sans aucun des à-coups gênants et délétères auxquels les capsules ordinaires et, même les comprimés Retard, de nifédipine nous avait habitués. La galénique permet d’obtenir des concentrations plasmatiques de nifédipine qui demeurent en plateau pendant au moins 24 heures après l’administration. L’absence de variations du taux plasmatique réduit considérablement l’incidence des effets secondaires qui restent les effets secondaires classiques des antagonistes calciques (en particulier, flush facial et céphalées). Ils ont l’avantage d’apparaître tôt après l’instauration du traitement auquel on peut donc plus sûrement les attribuer, ce qui permet de juger rapidement de la tolérance. L’étude INSIGHT a comparé l’effet de la nifédipine Oros et ceux d’une association diurétique (hydrochlorothiazide – amiloride) chez 6.321 hypertendus présentant au moins un facteur de risque supplémentaire pour les maladies cardiovasculaires. L’incidence des complications (décès d’origine cardiovasculaire, infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, accident vasculaire cérébral) observées sous les deux traitements fut similaire, une différence en faveur de la nifédipine apparaissant toutefois dans le groupe des diabétiques. Des analyses de sous-groupes suggèrent que la nifédipine réduit la progression des lésions vasculaires athérosclérotiques (au niveau des coronaires et des carotides), préserve la fonction rénale et prévient le développement du diabète.